Description
Le xiang qi, c’est déjà un milliard de joueurs, et pas seulement en Chine. Resté relativement confidentiel en Occident par manque de matériel et de littérature, le xiang qi est toutefois dignement représenté par une « élite » française qui domine le circuit européen depuis 20 ans, menée aujourd’hui par le grand-maître international Nicolas Dang. Parallèlement, le freeware Xie-xie, développé par le Français Pascal Tang, est reconnu meilleur logiciel de xiang qi au monde.
Ce milieu méritait bien un ouvrage d’initiation et de perfectionnement de référence. C’est maintenant chose faite. Marc-Antoine Nguyen nous offre un ouvrage remarquablement structuré, un modèle de pédagogie dont la modernité du discours est déjà reconnue, notamment grâce à une approche innovante sur la théorie des milieux de jeu.
Les débutants seront immédiatement fascinés pas la bombarde, une pièce qui attaque par-dessus les remparts, c’est-à-dire par-dessus une autre pièce, qu’elle soit amie ou ennemie. De nouvelles tactiques en perspectives ! Eh oui, si en Occident, on attribue la première bataille d’artillerie à la capture de Constantinople par les turcs en 1453, ce qui explique son absence du jeu d’échecs, les chinois possédaient la poudre à canon depuis des siècles, avant même l’invention de leur jeu d’échecs ! Le xiang qi est codifié depuis le VIIIème siècle, et la bombarde fera son apparition peu de temps après. L’histoire de la rivière qui sépare les deux camps est encore plus ancienne, inspirée de la guerre entre les Han et les Chu, en 203-204 av. JC. Pendant ce temps, les échecs continuent à évoluer en Perse, puis en Europe, pour se stabiliser en 1497 avec l’apparition de la dame en Italie et du fou « moderne » en Espagne.