Description
Ce premier volume est dédié au premier champion du monde officiel de l’histoire des échecs modernes : Wilhelm Steinitz. Il traite de son ascension et de l’évolution de sa pensée qui légitimera son match et sa place comme prétendant au titre mondial en 1886.
Pourtant la question du titre de champion du monde n’avait encore jamais été évoquée jusqu’ici. L’arrivée sur le devant de la scène du génial Paul Morphy, champion des Etats-Unis à 20 ans, avait ébloui tous les joueurs européens. Après avoir débarqué en Angleterre en 1858 et remporté un match contre Anderssen à Paris, Morphy est considéré par l’ensemble de la communauté des joueurs comme le champion du monde et ceci suite aux dérobades d’Howard Staunton. Le retour triomphal de Morphy à la Nouvelle-Orléans en 1859 suivi peu après par son retrait de la compétition crée un certain désarroi qui permet au jeune Steinitz d’occuper la place vacante du meilleur Maître en activité. Son match victorieux contre le mentor des échecs romantiques Anderssen en 1866 et ses victoires qui l’ont opposé aux meilleurs adversaires de son temps le démontrent.
C’est surtout son obstination à trouver une justification théorique à ses idées, la qualité exceptionnelle de ses analyses, sa vision positionnelle en avance sur son temps, sa créativité et sa capacité de lutter qui font de lui un des plus grands champions de l’histoire.
La mort inattendue de Paul Morphy en 1884 permet alors d’organiser un premier championnat du monde officiel.
A travers 64 parties Georges Bertola a tenté de cerner et de comprendre l’évolution de cette personnalité hors du commun.
Steinitz sera finalement reconnu au début du XXe siècle à sa juste valeur, notamment par les figures de proue que sont les champions du monde Lasker, Euwe et le Dr. Tarrasch.
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